Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Journal d'un Schizophrène
31 juillet 2016

Lettre ouverte à ma psychose - #1

regard1Hey, bonjour psychose. Ça fait exactement un an, jour pour jour, que tu n'as pas ressurgi dans ma vie. Du moins, je veux dire que « l'autre » n'a pas ouvert la bouche depuis que je suis sortie de l'hôpital l'année dernière. Comment vais-je ? Eh bien, avec le traitement qui me sert de camisole chimique, je ne m’en tire pas trop mal. Le seul inconvénient, ce sont les effets secondaires, mais on ne va pas se plaindre, on a connu bien pire ; On ne fait pas d'omelettes sans casser des œufs. Évidemment, ça aurait été trop beau que ton absence, ou devrais-je dire, ton sommeil, me rendait la vie meilleure. Non, car c'était sans compter sur les petites névroses insidieuses que tu as semées, ici et là et qui me rappelles tous les jours que je suis à ta merci. Tu sais, dès que j'avale mes premiers médicaments de la journée, je me dis : « Tiens ! Prends ça dans ta face ! » et j'en tire une certaine satisfaction (on ne va pas se mentir) car là, pour le coup, c'est moi qui aie le contrôle de mon corps, de mes actions et de mon esprit. Ça doit bien t'ennuyer parfois, je me trompe?
Alors, aujourd'hui, je souffle sur « la » bougie que j'ai plantée dans une boîte de Rispéridone, et je ne peux m'empêcher de sourire. Quel étrange anniversaire, hein ? Je l'impression de manger le gâteau de l'invité et d'ouvrir tous ses cadeaux en cachette et en son absence, mais quel soulagement que tu ne sois pas là (excuse-moi de ma franchise, mais tu sais bien que cela fait partie de mes qualités).
Pour l'occasion, j'ai décidé de t'écrire une lettre, chaque année. J'espère que tu apprécies cette attention et que tu n'en profiteras pas pour refaire parler de toi dans le courant de l'année qui va s'écouler. Tu aimes arriver par surprise et très franchement, j'aimerais beaucoup ajouter d'autres bougies de commémoration... sans toi.

Sur ce, je retourne à ma vie normale (lol, j'espère que tu as remarqué mon trait d'ironie...) Et que je n'aurais pas l'opportunité de te recroiser dans ma tête de si tôt.

Je ne te dis pas « à plus »... ça serait vraiment mal venu, mais simplement au revoir...

Publicité
Publicité
Commentaires
Journal d'un Schizophrène
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité